Édito mars 2018
L’Agence de Voyages Imaginaires RESPIRA TEATRO
Ce mois ci , Valérie est en Colombie chez nos amis de la Cie Cofradia à Baranquilla (SUIVEZ SON CARNET DE VOYAGE ICI).
Au mois de juin nous étions allés chez eux pour leur offrir un spectacle de notre répertoire « le Malade Imaginé » .
De retour chez eux, Valérie continue la passation en les aidant à répéter leur « Infermo Imaginado ». Chaque jour est une leçon de théâtre : exigence, curiosité, technique, recherche, émotions……
Phil continue sa création sur l’extraordinaire vie d’Edmond Rostand.
L’équipe se remet avec bonheur du rdv magique au MUCEM. Les dieux du théâtre étaient avec nous. Nous étions 60 sur scènes et 3000 spectateurs heureux !!!!
En écoutant une émission avec Peter Brook nous nous sommes entendu !!! Envie de partager avec vous ce chemin commun : « Le théâtre est conte, le théâtre raconte le monde : crimes, guerres, politique, humour, amour… Le théâtre ouvre à l’inconnu.
On est prêts à payer, souvent cher, (trop cher, d’ailleurs), pour aller au théâtre. Chacun vient avec ses préoccupations, ses problèmes d’argent, beaucoup. On rentre dans la salle on est unis.
Le public est venu pour qu’on lui raconte une histoire. Comme un enfant avec son père ou sa mère.
Le comédien est un conteur, il doit maintenir l’attention. Car le spectateur est comme l’enfant, il dit : et alors ?
Alors, si on perd le spectateur, il s’ennuie, et tout le monde s’ennuie.
L’histoire et le thème doivent toucher tout le monde. Alors, il y a ces moments de suspension ou tout le monde est touché de la même manière. Ces silences.
Ceux qui rentrent dans un théâtre peuvent en sortir un peu plus positif qu’avant d’y rentrer, c’est notre devoir absolu.
Quel que soit le thème, il faut qu’à la fin ceux qui sont là soient unis autour du thème. Pour qu’à la sortie quelque chose en nous soit calmé et nourri. Et un peu plus ouvert aux autres.
Quelque soient les conditions, ça vaut la peine de continuer à vivre.
Le théâtre est un lieu et un moment fédérateur. Un spectacle est une constante renaissance.
Si nous travaillons dans le théâtre, nous savons que nous devons tendre, de toutes nos forces vers ce que nous montre l’œuvre de Shakespeare : Un miroir constamment lavé et poli, qui nous révèle, couche après couche, ce qui est caché, ce qui se tapit dans l’obscurité jusqu’à ce que qu’à un instant la lumière y pénètre tandis que le miroir s’efface.
Il n’y a plus celui qui voit et ce qui est vu, nous sommes touchés au fond de nous-même et la nature humaine, la nôtre, à notre vif étonnement, nous est révélé, nous ne faisons plus qu’un avec le miroir. »
Cher public, cher(e)s Ami(e)s , hasta pronto, à très vite sur la route des rêves !
Que du bonheur quoi !
Vivement la prochaine, c'est promis, on y sera !